Durant la 2è séance en hémicycle d’examen de l’orientation et de la programmation du ministère de l’intérieur, j’alerte l’Assemblée sur l’Article 6 de ce projet de loi, qui prévoit un système de dépôt de plainte en ligne, potentiellement en visioconférence, qui complique la vérification de l’identité du plaignant ou de la plaignante par l’agent de police, menaçant la sincérité du témoignage. Cette mesure exclue du processus ceux n’ayant pas de matériel informatique, de connaissances et d’aisance suffisantes par rapport à l’usage du matériel ou encore ceux n’ayant pas accès à un réseau ou des logiciels fonctionnels. Ce projet de loi participe à déshumaniser les relations entre plaignants et forces de l’ordre, s’affranchissant de l’obligation de proximité que nécessite l’état psychique des victimes et compliquant la mise en sécurité immédiate des victimes en cas de besoin. C’est pour ces raisons que je défend ici la non intégration de cet article au projet de loi.
Déshumanisation, non-assistance à personnes en danger : les enjeux du dépôt de plainte en ligne.
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